Pecco Bagnaia (14ème et dernier) : « C’est inacceptable, je veux une explication ».

Ambiance tendue dans le clan Ducati Lenovo, le grand vainqueur du week-end au Japon a été méconnaissable ce week-end et encore plus ce samedi lors du Sprint.

Il dit qu’il a exactement la même moto qu’à Motegi mais que ses sensations étaient celles du week-end à Misano.

Nous mettrons un bémol au fait que la moto était la même mais ce qui n’explique pas ce fiasco, à Motegi ce sont les disques de 355mm qui sont utilisés, pas à Mandalika.

Toujours est-il que Bagnaia est furieux et le fait savoir.

Que s’est-il passé ?

J’aimerais bien le savoir. Il y a une semaine, j’étais comme Bezzecchi dans cette situation : pole position avec un record, victoire au sprint. Je me retrouve là, comme avant le test de Misano, je ne peux pas attaquer, et quand je le fais, la moto bouge beaucoup. Pendant la course, j’ai été plusieurs fois sans freins, j’ai parfois dû couper les gaz dans la ligne droite. J’ai atteint l’arrivée avec 30 secondes de retard sur le leader et 13 secondes sur l’avant-dernier. J’aimerais bien savoir ce qui s’est passé.

Ça s’est un peu passé comme le reste de la saison, sauf à Motegi. C’est toujours pareil. C’est la course qui ressemble le plus à Barcelone, où je suis parti vingt-et-unième, car l’adhérence est très instable. Malheureusement, le résultat est ce qu’il est, car je n’ai pas confiance en cette moto, et même si nous avons trouvé le bon équilibre au Japon, quelque chose a changé. Théoriquement, la moto est identique à celle de Motegi. En pratique, je ne sais pas.

Je ne pilote pas ma moto , c’est difficile. La chance d’avoir participé à la course de Motegi m’a beaucoup aidé, car au moins tous les doutes que tant de gens avaient enfouis ont disparu . Cela m’a aidé, même mentalement, pour ce week-end. Je suis arrivé ici convaincu de pouvoir piloter comme au Japon et de me battre pour les premières places, même en sachant que ce serait un circuit difficile, mais pour une raison inconnue, mon ressenti est revenu à celui de Misano. Je ne sais pas pourquoi…

Ce qui s’est passé aujourd’hui était hors de mon contrôle. J’ai tout donné, comme toujours. Mes mouvements étaient imparables. J’ai souvent dû lever le pied et j’ai même manqué de freins ; c’est dangereux de rouler comme ça. Mais nous sommes habitués à cette situation et nous savons comment réagir.

Mais ce qui s’est passé aujourd’hui est inacceptable . Ensuite, j’irai au garage pour discuter et on verra. Il faut que quelqu’un m’explique ce qui s’est passé . Mon meilleur tour était 2 secondes plus lent que celui des leaders, c’est étrange.