C’est une des surprises dette saison 2025, c’est à dire la vente de l’équipe Tech3 qu’Hervé Poncharal dirigeait depuis des décennies.
Mais nous savions déjà en début d’année que le patron de Tech3 voulait prendre du recul, cela a commencé à se matérialiser quand il a annoncé ne pas se représenter à la tête de l’IRTA en adoubant Lucio Cecchinello.
Puis on connait la suite, des premiers contacts entre Gunther Steiner et Hervé Poncharal qui ont abouti au bout de quelques mois au rachat de l’équipe par le groupe d’investissement Apex représenté par Steiner.
Mais ce qu’on ne savait pas, c’est que Steiner voulait au départ créer une toute nouvelle équipe, il nous en dit davantage.
Après une première discussion avec la famille Ezpeleta, le scénario était clair. Notre idée était d’acheter une licence et de créer une nouvelle équipe. Mais la Dorna nous a clairement fait comprendre que cela n’arriverait pas. Onze équipes sont têtes de série. Cela signifiait que si nous voulions nous impliquer, la seule solution était de reprendre une équipe existante.
L’étape suivante a consisté pour Carmelo à me présenter à des personnes clés du paddock, dont Hervé Poncharal, et nous avons appris à nous connaître un peu.
Au Grand Prix d’Austin, nous avons eu notre première discussion concrète sur la reprise de l’équipe. Nous nous sommes rencontrés une deuxième fois à Silverstone et avons discuté en détail. De là, nous avons pu contacter directement les avocats et conclure un contrat.
C’est tout l’intérêt : c’est parfait lorsque l’alchimie est bonne dès le départ, que la confiance est établie et que l’on peut se concentrer immédiatement sur l’essentiel. Acheter une équipe de MotoGP n’est pas une mince affaire, mais Hervé et moi nous sommes rapidement mis d’accord sur les points importants.
Nous n’avons pas eu de discussions difficiles ; tout a commencé par le nom. Pour moi, Tech3 était une évidence. Quand Hervé m’a demandé comment l’équipe devait s’appeler, j’ai répondu : Tech3. J’ai un immense respect pour ce qu’Hervé et son équipe ont accompli, et je tiens à conserver la marque Tech3. C’est assurément une bonne chose pour le vendeur lorsqu’on a bâti quelque chose sur des décennies.
C’est moi qui voulais acheter. Je savais que le MotoGP suscitait un vif intérêt, alors j’ai fixé un objectif de prix, ce qui n’a pas été facile, car aucune équipe n’avait été vendue depuis longtemps. Ensuite, j’ai obtenu les ressources financières et je lui ai fait une offre – et Hervé a accepté. Je n’ai pas entamé les négociations avec une stratégie de prix bas, pourquoi l’aurais-je fait ? Hervé n’était pas obligé de vendre quoi que ce soit, mais je voulais l’acheter, et il y avait donc une offre équitable, et c’est tout !
