Casey Stoner : « A Assen en 2008, je roulais à 60% de mes capacités et j’ai gagné avec 12 secondes d’avance !

Philippe Martinez
By Philippe Martinez 3 Min Read

Le double champion du monde 2007-2011 s’est remémoré ses années chez Ducati et ce qui l’a surpris, c’est que souvent, il roulait sans être à la limite et avait une avance considérable sur tout le plateau.

Il nous parle aussi de sa victoire la plus facile, celle à Assen 2008, voici ses propos :

Je n’ai jamais considéré ma carrière comme une obsession pour les motos. C’était comme sur un circuit : je faisais des relais plus courts que les autres, moins de tours, et à mon avis, j’en tirais davantage en beaucoup moins de temps. Je n’avais pas besoin de dix tours pour apprivoiser une moto. Deux suffisaient. C’était sans doute plus efficace.

J’ai toujours pris un grand plaisir à bien figurer en essais et en qualifications, même si cela peut paraître étrange. La course était suivie d’une montée en puissance intense, et je ne voulais jamais me surmener. Je crois que dans toute ma carrière, je n’ai attaqué du premier au dernier tour qu’à trois reprises, et j’ai sans doute eu de la chance de ne pas avoir d’accident.

Et quand j’étais en pole position avec plus d’une seconde d’avance… Je veux dire, deux dixièmes, c’est déjà une avance, et quand on a facilement plus d’une seconde d’avance, sans même avoir poussé la moto à ses limites, alors que le pilote suivant sur la même moto est 16e, on se dit : « Ouais… ».

Et pas seulement parce que j’ai bien piloté, mais parce que j’ai fait mon travail partout, et les ingénieurs et l’équipe ont fait le leur aussi. On a tous dominé. Ensuite, on a fait la course, on a roulé à 70 % et on a creusé l’écart en tête.

Je crois que c’était à Assen en 2008 : la course la plus facile que j’aie jamais faite. La course la plus lente. Tellement détendu. J’étais littéralement à 60 %. Je n’ai pas forcé un seul tour et j’ai gagné avec 12 ou 13 secondes d’avance. » Je me suis juste dit : « Waouh, on pourrait faire ça tous les week-ends ?

On est sur la piste, on regarde les écrans de télé et on observe les courses des autres pilotes. On a le temps. Je le faisais de toute façon pendant les courses, même quand ils étaient juste derrière moi, parce que je voyais où ils me rattrapaient et où je prenais de l’avance. C’était une sensation incroyable. Piloter aussi vite et réaliser ces chronos sans effort. C’était vraiment très rare. Une sensation extraordinaire, à vivre une seule fois dans sa carrière.

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